Vampire
par Ka
Vampire
Nourris toi de mon sang
De ma vie
Élixir
Sans voix
Tel un roi qui
Sans voir amasse
Sans éclat
Jouit
Sans foi
Agit
Cent fois
Sous mon regard
Ta peau a rosi
Cent fois
Tu es née encore
Je t’ai fait don
De mes aurores
Malgré la blancheur
De l’échine l’ogre
Des torrents de Chopin
N’est pas digne
Dans la gorge du cygne
Tout est nuit
La terre un fruit séché
Dont le jus jamais ne jaillit
– jamais ne vautre ! –
Sur tes lèvres scellées
Les mystères enfiévrés
Des bacchantes en cheveux
Et de leurs ventres preux
Tes pieds miment des pieds
Tes yeux imitent les regards des beautés de papier
Et tes ailes sont mortes
Tu n’es qu’une image
Regardée adulée
Captive du miroir érigé par tes vassaux
Ils se gavent les yeux de ce vide
Sans âge
Jusqu’à vomir
Et perpétuent le monstre. Un instant l’aveuglement ressemble à l’envol. Plus la brûlure est profonde plus le sourire est large. La blessure au milieu du visage.