Mes mots rient

Jeune tapir à la carapace bien lustrée
Vend horodateur jet-lagué
Dans la rivière brune après la pluie.
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La mouche recouverte à la feuille d’or
Collectionne les plumes de paon et de pie
Pour à nouveau dormir en pull les fenêtres ouvertes.
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Un primeur fraîchement primé
Défend son territoire sauvage
Pour briller en société.
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Grand arbre solitaire
Demande un silence
Pour sauter à pieds joints dans la mare gelée.
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Sous-titre de cinéma islandais
Cherche jeune apprenti motivé et gominé
En dansant le sirtaki pour oublier ses excès d’ouzo et de tzatziki.
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Gardien de phare velu, buvant un petit verre solitaire,
Cherche à partager un espace grand comme un cœur
Pour approcher Dieu si possible.
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Un danseur immobile
Vend sa chemise à de pauvres gens z’heureux
Pour briller en société.
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Chat-thon à poils roux et aux yeux bridés
Croque la vie à pleine dents de lait
Pour reprendre sa vie en chantant.
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Vieil homme fatigué mais extrêmement heureux
Vend son âme au diable (mais sans l’auréole)
Pour se réchauffer lors des longues soirées d’hiver.
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Mouton à cinq pattes (dont une bancale)
Cherche étoile de mer à pointes bleues
Au cas où l’on ait la subite impression de se noyer dans un verre d’eau.
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Chanteur désorienté et pailleté
Agrippe une grappe de ballons dorés
Afin de rentrer à la maison.
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Bande de pingouins mélomanes
Souhaite trouver partenaires de danse
Pour ne pas prendre position.
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Vieille indienne très sage vivant dans la forêt
Joue au dés son pardessus élimé
Pour cause de déménagement imminent et permanent.
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Miss France éplorée, découronnée mais consciencieusement fardée
Accorde les orgues
Afin d’attendre encore quelques minutes que ce soit attendri.
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Un enfant joli fraîchement éclos
Recherche la voie divine
Pour remboîter les deux morceaux.
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Marin d’eau douce
Développe les dons parapsychiques, intraphysiques, extra-kinésiques, et plus si affinités
Pour percevoir les sons, les sensations, les vibrations.
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Petit limaçon un peu ronchon
Échange vie rêvée contre vie de rêve
Pour larguer les amarres et vivre une grande histoire d’amour !
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Autruche la tête dans le sable mais les yeux grand ouverts
Cherche une aube dorée dans les frimas de l’hiver
Sur le chemin de l’école buissonnière.
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Côme, un poisson dans l’aube,
Prête volontiers son agilité
Pour regarder la vérité en face.