Haiku
par Moue
La lune cambrée
Trémule gorgée du jus
De deux baies d’été
L’avoir se camoufle
À dépouiller dans la chair
L’être à bout de souffle
Les herbes s’effleurent
Alanguies dans le sillage
D’un clin d’œil trompeur
Ta langue emmélante
Teintée d’un accent du Sud
Boudiou ça m’espante
La neige fondue
Dilue la soif des orages
De nos mains tendues