LA COLLINE A DES OREILLES version UN FORT ACCENT. (ici : Québécois)
par EOT
Ce matin, Ginette et Josette se retrouve au marché ; elles discutent au-dessus de l’étal des salades. Elles adorent les potins et ce matin, ‘sti d’câliss, y a de quoi faire !
« -Tabarnak, Josette, tu sais-tu qui la gertrude s’est tapée, l’aut’soir au bal des pompiers ?
-Non ? Tabarnak ! Tu l’sais-tu toi ?
-Esti qu’j’le sais ! A s’est tapée l’R’né derrière la cuve à sirop d’érab’ !
-Pas possible ! Sacrement ! Tu dis-ti vrai ?
-Chriss de câliss, puisque j’te dis que j’les ai vus ! J’m’en allais chercher un verre dans la réserve où que s’trouve la cuve. Pis y s’fait toute noir, fait qu’jai allumé la lumière, pis là, j’entends des bruits bizarres qui s’en v’naient de derrière la cuve…. Fait que….
-‘Tends Ginette, parle donc pas si fort, on pourrait t’entend’.
-S’en quoi ? Câliss ?
-La colline a des oreilles !
-Ok, fait que je garde ça pour moué, la Josette ! Fais-en d’même, esti ! »
Et Ginette et Josette, cahin-caha, s’en retournent chacune chez elle, la tête pleine d’images et avec comme un arrière-goût d’érable en bouche….