A force d’être parti

par Charlotte

A force d’être parti, je suis devenu exil.

Les parfums, qui savent rappeler leur nom aux oubliés, les fragrances de la terre, et de la pluie, des fleurs et de la pierre, du bitume même ; l’odeur du temps où j’étais, elle a disparu.

Il n’y a nulle part pour retrouver ma mémoire, et je ne peux plus que savoir. Comme une empreinte que les jours, chaque jour, défont, je me fais à l’érosion.

Et les gens agités me disperse dans ce monde étranger.