Douce à cinq branches.

par EOT

Rivière tordue, les racines s’abreuvent et flottent vers la mer.

Les patates pensent rejoindre l’embouchure, elles manquent de sel.

Une seconde,

Une latence,

L’impuissant reflux a encore échappé au regard des mouettes.

 

Elles crient. Nous jacassons. Il se tue face au soleil rouge.

Son ombre grisa. Sa silhouette ploya sous le sombre arrivage d’instants volés.

Le vent se dévie du silence,

la rigueur des mains brodeuses caressent lentement les franges bruissantes,

sur les hauts des dunes.

Sifflements instantanés,

Soubresauts limités par l’espace des rochers.

Je me suis écorchées les rondes et roses rebondies.

Cahutage

Ce mot non-sage,

La propagande de rêveries s’immisce dans nos cerveaux lents.

Entre deux arbres j’ai vu l’ombre d’un éléphant plat, je l’ai mordu trop tard.

 

La circulation de la fabuleuse à cinq branches continue.

Ô dérobe, enroule, enrobe.

Des robes moins sobres ont laissées passer la lumière.

J’attise tes sources,

fonds des volcans marins nombreusement habités.

Aucun mandat ne sert pour pénétrer dans les infimes creux de coraux.

La discrétion n’est pas de mise,

l’opulence sera favorite,

Crie-moi,

Déchire cette volute !

La couleur intense, miroitante, moirée de poire sauvage luttera pour s’intensifier.

Survie hors du temps différent,

Luxure d’oreille,

L’enfantillage se débine en simple jeu de société.

 

Et la douce à cinq branches glisse.

 

Devinons son goût,

la tendresse de croquer de la chair de singe.

Nous nous rendons visite sous un climat dominical.

Le rythme brouillon, permanent enchaîne les huitres sans voir naître les perles.

 

Et la sublime à cinq branches glisse.

Et la sublime à cinq branches glisse encore.

Et la rêveuse à cinq branches glisse.