Béla.

par EOT

Mercredi 5 mars 2014    20h-1h

MAC Lyon- Ouverture de la biennale de musique en scène- Dans le nuage-

Deuxième quatuor à cordes de Morton Feldman

Interprété par le quatuor Béla

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Littéralité

Entente

Or, j’ai eu ton souvenir.

 

Elle est hors contexte, son fluide m’évanouit,

c’est la sublimation physique de la glace en vapeur,

du courant électrique revient la fraction de concordance idéographique et de dissonances culturelles

(…)

Schuip . schuap . chuap . schuip en sourdine.

Nos vagues s’étiolaient, étiolaient la rive.

La roche peu solide de nos surfaces effleurées, dansantes par le vent soufflaient en reverso.

Vers un express de cœur chantant, balbutiant un dialogue alter interne.

Belle tentative de mots doux.

 

Fureur dévorante du sentiment, du laisser-aller d’un esprit sain dans un corps sain  complètement étouffant.

La sortie de la bulle d’air avant qu’elle ne se vide,

S’il me plait.

Structurante échappée,

Miaulement chaud entrant dans la zone jaune,

Le carré d’or s’étend dans la nappe souterraine,

Un cercle facond sismographie son expansion.

Elle devient littérale.

Petite cellule, petites cellules,

Miel, sucs.

Les endorphines m’ont domestiquée.

 

Je viens de subir une élévation fantomatique.

Dans le sens d’un voile laiteux absent,

Une autre direction personnifiée fût

Et a fui par choix.

Les plumes, bouts d’ailes ont été coupées.

Fugacement il y eu le cri sans souffle, silencieux,

Ravalant l’idiome et la syncope.

 

Bête, beast, zoôn.

Les apparences se sauvent,

La forme utilise les qualités de la plasticité.

La mue divulgue ma tendre fragilité,

A la souplesse de la peau colle la bulle, sa parois prête à éclater.

La bulle est le cri entouré de vide,

De cette substance non comestible

Un blanc jaune commence.

Sa progression, l’œil le compte en secondes.

La flamme grince.

Sa turbulence grime les doigts,

La courbure, la cambrure de ses deux agitées se confrontent.

Elles chuchotent et rôdent en sommeil.

Son oreille à fondue dans les miennes.

Oh Belà

Tu seras en descente de subtils gémissements

d’une limpide lymphe.

 

Sucs et silence ébrouent le sol,

Creusent le dos

Et la densité des flores sages.

Il luit,

Entre en vibration.

La carlingue manque d’eau,

Un verre berçant le fond suffit à faire renaître son miraculeux feulement.

 

Le fin Gorgiaque s’apitoie.

La cognition s’établit.

Se croyait-il dépourvu de sens de l’oriengination ?

Cette qualité qui est pourtant commune, perd de force dans le noir.

Comme un mantra,

Ne pas éviter les stimuli,

Ne pas l’égrainer,

Le disperser dans le vent du canyon.

Les retombées seront trop hasardeuses.

L’innervation s’écarquille.

Elle point en bille pour s’étendre en feuille.

Ce qui fait l’existence de l’être,

de la forme,

de la matière palpable

et sonore

c’est le silence et

le vide.

 

Le bourdonnement avant l’ultime dépassement,

La boucle sonore lancinante tourne,

Tourne

similitude de la ruche foisonnante d’un supplice en sourdine.

La brute gagne si le coup part.

Mot, motifs, image

Moyennabilité d’élévation.

Les brèves antérieures

Amarrées au plafond perlent en gouttes d’acier.

Leurs inoxydabilité forgent,

Tissent,

Parfument les dons de voix autant que du creux de l’oreille.

Tendrement, je vous embrasse.

Belle syncopée.