Ainsi chaque jour passe

par Sandrynn

Parfois, les souvenirs surgissent brusquement et vous assaillent, comme des rafales de pluies qui frappent les tuiles d’un toit.

Parfois ce sont les émotions, les envies qui vous prennent d’un coup avec toute la violence d’un torrent qui s’abat sur les rochers avec fracas.

Les envies de choses nouvelles dont on vous a dit qu’elles étaient bonnes, le rejet de la nouveauté que l’on ne connait pas et que l’on ne sait juger. Finalement l’humanité qui se targue d’être si développée, n’est autre que pulsions primaires. On en est bien loin du développement et de l’intelligence dont on aime tant se vanter ! Cela crève les yeux quand on s’attarde vraiment sur ce qui motive nos choix d’acceptations de rejet, nos sentiments…

 

Ainsi chaque jour passe animé par nos instincts les plus primaires, et nos émotions les plus profondes. Ainsi chaque jour passe si différent et si monotone à la fois.

 

Parfois on pense que la vie n’est que joie, bonheur, volupté. Simple dans sa complexité, tout nous paraît clair et facile. Bonheur.

Parfois on pense que la vie n’est qu’un enchaînement d’étapes et d’obstacles à affronter et franchir. Complexe dans sa simplicité, tout nous paraît sombre, dur, froid. Tristesse.

Les émotions nous guident chaque instants, chaque moment. Contraires et pourtant si complémentaires. Comment pourrait-on mesurer nos joies en ignorant nos chagrins ? Comment pourrait-on apprécier ce qui nous rend heureux, si jamais nous n’avions connu ce qui peut nous rendre malheureux ? Nous fuyons ce qui nous blessent et courrons après ce qui nous panse. L’instinct c’est aussi ça, fuir ce qui est mauvais et rechercher ce qui est bon pour vivre, survivre.

 

Ainsi chaque jour passe animé par nos instincts les plus primaires, et nos émotions les plus profondes. Ainsi chaque jour passe si différent et si monotone à la fois.

 

Toujours l’humanité nie ses instincts de peur de perdre le contrôle, de peur de perdre sa valeur. Mais finalement la valeur de l’humain qui l’a décidée ? Comment l’humain peut-il estimer être mieux qu’un animal ? Comment peut-il réfuter ses instincts, ses émotions qui le guident chaque jour de la vie tout en les ressentant ?

L’humain n’est rien de plus qu’un animal qui refuse de l’admettre. Où donc est l’intelligence ? Comment peut-on se refuser soi-même ? Pour apprendre sur soi, encore faut-il être en accord avec soi. La clé ne serait-elle pas de s’accepter avec nos instincts et nos émotions ?

Pourtant l’humain continue encore et toujours à avancer à contre-courant, à contre-nature.

 

Ainsi chaque jour passe animé par nos instincts les plus primaires, et nos émotions les plus profondes. Ainsi chaque jour passe si différent et si monotone à la fois.