Mes mots rient

Écrits, songes et correspondances

Tu étais la vague et j’étais le rocher

par Olivier Ramonteu

Tu étais la vague et j’étais le rocher
un bout d’île isolé un récif affleurant
la surface des flots qu’une houle perdue
traversa sans ciller et en brisa les os

A terre.

par Sandrynn

Je suis tombée à terre. J’ai crié et pleuré de rage et de tristesse. Puis je me suis relevée. Ça pique un peu les genoux écorchés, mais ça va mieux déjà, car je suis debout.
Je suis tombée à terre. J’ai pleuré encore, crier ne sert à rien. Ça fait mal la croute arrachée sur mes genoux et les blessures un peu plus profondes. Je me relève quand même avec un peu de difficulté.
J’ai trouvé une canne en chemin pour m’aider à marcher avec mes genoux abimés, ça fait du bien, ça me soulage un peu du poids de mon corps.

 
Je suis tombée à terre. Cette fois je n’ai plus la force de pleurer. A force de tomber si souvent sur mes plaies plus ou moins fermées, voilà que je n’ai bientôt plus que des trous à la place des genoux. A quoi bon pleurer encore ? C’est chaque fois plus difficile de se relever, malgré ma canne toujours prête à m’aider. Je sais que cette fois encore j’y arriverais, je me relèverais, dans un moment.

 
A force d’aller d’échec en échec, de déception en désillusion, un jour je risque de ne plus pouvoir me relever. Même si ça ne s’entend pas car je ne crie plus, même si ça ne se voit pas car je ne pleure plus, la douleur est toujours présente, parfois bien plus forte que les fois précédentes. Un jour cette douleur risque de me crever le cœur.